Histoire

Histoire de Neuilly-lès-Dijon

Neuilly s’appelait autrefois Nully, Neulley, Nobiliacum, NieviJum, Nulliacum, Noviliacum, Nulleium. Ce nom vient de « novio », neuve, et  « ailo », la clairière. Le nom est relativement répandu en France. Ce sont des sites qui ont été défrichés, souvent entre le Vème et le IXème siècle, pour créer des hameaux à proximité des grandes villes.

Armoiries de Neuilly

blasonIl s’agit d’un blason d’azur et d’une croix fleuronnée d’or, au pied fiché dans un coeur de même, à la bordure d’or chargée de huit coquilles de sable.

Ce sont les armes de la famille De Mucie, qui a eu la seigneurie au XVIIème siècle, avec une bordure rappelant les armes de la famille De Blaisy, qui avait eu la seigneurie au moyen-âge.

Le coeur et la croix peuvent aussi symboliser le prix de vertu institué par le seigneur Fyot de la Marche en 1768.

(Armoiries proposées par le conservateur en chef des archives générales du département de la Côte d’Or et approuvées par le conseil municipal en avril 1972)

Neuilly-lès-Dijon, du 18ème au 19ème

Le village situé en plaine et traversé par l’Ouche est sujet aux inondations et en souffre beaucoup. Ainsi, en 1770, le seigneur du moment élève une colonne ornée d’un globe de cuivre doré, surmontée d’une croix « en mémoire des bienfaits de Dieu, qui a préservé cette paroisse de la disette et des inondations qui ont désolé cette Province ».

chateau_le_perronUn château construit dans le style du XVIIème siècle entre dans la famille des Fyot de Lamarche. Au milieu du XVIIIème siècle, Courtépée (1721-1781) visite Neuilly et le château. Il note : « les jardins, vastes et agréables et remplis d’arbustes étrangers, ont été plantés sur les dessins du célèbre Le Nôtre par le précédent Jacques de Mucie, il y a plus de 90 ans ».

Au XVIIIème siècle, Neuilly compte « 25 feux et 160 communiants », la population de Crimolois comprise. En 1789, Neuilly n’a ni mairie, ni maire, ni conseil municipal, mais un syndic, une sorte de représentant. La population se réunit sur la place quand elle doit discuter une décision la concernant. Le 22 février 1790, il est procédé à l’élection et à la composition du nouveau corps municipal. Le premier maire de Neuilly s’appelle Hugues CORNEMILLOT. L’église Saint-Victor de Neuilly, était autrefois dans l’enceinte du château ; comme elle tombait en vétusté, il en fût rebâti une autre à côté. En 1822, l’église ayant brûlé, le conseil municipal de l’époque décide d’édifier une nouvelle église sur les restes des murs de l’ancienne. Malheureusement, durant la seconde guerre mondiale, le dépôt de munitions allemand saute provoquant la destruction d’une grande partie des vitraux. En 1841, un pont est construit sur l’Ouche afin que les cultivateurs puissent traverser la rivière avec des voitures chargées ce qui constitue une avancée pour Neuilly.

Cornemillot-PaulEn 1892, il est recensé 183 habitants, 69 électeurs et 10 conseillers. Le maire de l’époque s’appelle Paul CORNEMILLOT. Le 8 octobre 1893, le conseil municipal accepte l’établissement d’une halte ferroviaire à Neuilly au passage à niveau N°6 de la ligne S.N.C.F. ralliant Dijon à Belfort. Dans le même temps, le lit de la rivière est rectifié, des digues construites et un enrochement des berges exécuté pour éviter des crues dévastatrices comme celle de 1965. En effet, cette année là, 40 cm d’eau recouvrent la place de la Liberté ! Depuis les piliers du pont ont été renforcés. Aujourd’hui, malgré les crues répétées le pont est toujours là.

Le développement de la population

Vers les années 1960, les « Castors Ailés » et les « Coqs d’Or » construisent les premiers pavillons des rues des Acacias, du Muguet, Claude Debussy, Charles Gounod et Hector Berlioz.

chateau_demolitionEn 1970, il est procédé à la démolition du château de Neuilly. Aujourd’hui, il subsiste du château et de son parc quelques arbres d’essences remarquables, les écuries et des bouts du mur de clôture. Malheureusement, il a récemment fallu procéder à l’abattage d’un des deux cèdres du Liban ornant la place de Mommenheim, emplacement de l’ancien parc du château, touché par la foudre.

place_en_1975Après la démolition du château, les sociétés Gicol et « Castors Dijonnais » réalisent le lotissement ” Le Parc du Château”. La société d’économie mixte et d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (S.E.M.A.A.D.) est quant à elle chargée par la commune d’aménager la zone artisanale de la « Combe aux Métiers ». Après la construction de différents pavillons et notamment du lotissement « Le Village » situé allée Georges BRASSENS, l’Office Public Départemental de l’Habitat (O.P.H. 21) élabore le lotissement « Les Ouches ». Les dernières réalisations sont les lotissements de « l’Orée du Bois » et le lotissement « Domaine de la Gentiane » localisé dans la zone du village appelée « En Chilloux ».

En 1972, Neuilly s’ouvre vers l’extérieur dans le cadre d’un jumelage avec la commune de Mommenheim, en Allemagne tandis qu’en 1977, Andrée RETHORE devient la première femme Maire du village.

La population de Neuilly qui comptait 646 habitants en 1960, frôle le cap des 2 000 habitants au recensement de 1990 (1 924 habitants). Parallèlement aux constructions à usage d’habitation, les équipements collectifs, rendus nécessaires par l’augmentation de la population se développent : les écoles, la cantine scolaire, l’agence postale, les ateliers municipaux et le Centre de Première Intervention (1989), les terrains de foot et de tennis, le plan d’eau (anciennes sablières), le foyer rural (1975) qui rénové, deviendra un véritable centre polyvalent en 1996, la salle de sports (1995) sont aménagés ou construits.

Quant à la Mairie, héritée du XIXème siècle et qui a abrité l’école du village jusqu’en 1974 elle est vite devenue trop petite. C’est pourquoi en 1990 la rénovation et l’extension des locaux de la Mairie sont réalisées. En 1993, c’est au tour de l’église Saint Victor de connaître une complète rénovation.

L’entrée dans l’intercommunalité

Neuilly-lès-Dijon, administrativement rattachée à la préfecture de la Côte d’Or et de la Région Bourgogne Franche Comté, fait partie du canton de Chevigny-Saint-Sauveur. Celui-ci regroupe 7 communes : Bressey-sur-Tille, Chevigny-Saint-Sauveur, Crimolois, Magny-sur-Tille, Quetigny, Sennecey-lès-Dijon et Neuilly-lès-Dijon.

bus_1985L’entrée de Neuilly dans le district en 1984 permet notamment aux habitants d’accéder au réseau de transports urbains de l’agglomération dijonnaise et de bénéficier du service de ramassage des ordures ménagères. Le District compte alors 13 communes dans son périmètre et début 1999, il s’étend à 3 nouvelles communes : Marsannay-la-Côte, Ouges et Perrigny-lès-Dijon.

À partir du 1er janvier 2000, un nouvel élan est donné à la coopération intercommunale puisque le District se transforme, par arrêté préfectoral, en Communauté de l’Agglomération Dijonnaise, COMADI devenue quelques années plus tard « Grand Dijon ». De nouvelles communes entrent dans le cercle portant à 24 le nombre de communes membres, pour plus de 250 000 habitants. C’est dans ce cadre que le Grand Dijon a pu entreprendre sa transformation en communauté urbaine en 2014. Avec un Chef lieu de région et une zone d’emplois de plus de 400 000 habitants, le statut de Métropole a été acquis par Décret du 25 avril 2017.

Lien vers le site de Dijon Métropole

Les défis d’aujourd’hui et de demain…

Si Neuilly-lès-Dijon a atteint 2 156 habitants en 1999, la commune ne comptait plus que 2 000 habitants en 2009 et 1 843 habitants au 1er janvier 2018.

Ce phénomène de perte d’habitants n’est pas le résultat d’une fuite des habitants de notre commune, bien au contraire ! Mais malheureusement, notre commune a subi jusqu’à récemment plusieurs contraintes l’empêchant de construire de nouveaux logements et notamment :

  • la position de la Base aérienne 102, la présence du dépôt de munitions et le plan d’exposition aux bruits qui a gelé notre territoire et le cœur de la commune – Le nouveau PEB devrait être effectif au début de 2019 ;
  • le projet de ligne à grande vitesse désormais abandonné et ses conséquences sur l’emprise foncière.

Par ailleurs, Neuilly reste impactée par la présence du Fort de Sennecey-lès-Dijon qui crée un périmètre protégé, par le Plan de prévention du risque d’inondations par l’Ouche et la présence de la voie ferrée et de l’A39.

Lien vers le PPRI approuvé

Saisissant néanmoins diverses opportunités, Neuilly compte aujourd’hui :

  • 2 nouveaux lotissements ” Le Clos des genêts 1″ et “Le Clos des genêts 2” qui sont en cours de finalisation,
  • un village seniors, qui a trouvé place à côté de la Maison de retraite de la Combe Saint Victor
  • et une résidence composée de 2 immeubles “Le Clos de Neuilly”.

Neuilly-lès-Dijon a désormais rejoint la commune voisine de Crimolois.

Le Plan local d’urbanisme intercommunal habitat et développement (PLUI-HD) en cours de finalisation à l’échelle des 24 communes de Dijon Métropole devrait permettre d’ouvrir à la construction les dernières zones urbanisables.

Lien vers le PLUi-HD

L’ensemble de ces nouvelles constructions, combiné au renouvèlement constaté en centre-bourg permettent d’entrevoir les premiers frémissements de l’augmentation de la population.

Enfin, suite à la fermeture de la Base aérienne 102, la reconversion du site a été engagée et une école de gendarmerie a été ouverte et inaugurée en 2016. Déjà forte de 6 compagnies représentant 780 élèves gendarmes et accueillant des stagiaires du Centre national de formation de la sécurité publique, l’école de gendarmerie devrait atteindre un effectif de plus de 1 500 personnes en 2020, avec 3 nouvelles compagnies et l’arrivée du Centre national de formation continue des gradés venu de Rochefort. De nouveaux hébergements vont permettre de rendre vie au Quartier Geille, situé sur le territoire de notre commune et qui accueillait il y a plusieurs années les Commandos parachutistes de l’Armée de l’air.

Lien vers le site de l’école de gendarmerie


Histoire de Crimolois

HISTOIRE CRIMOLOIS